Notions relatives aux théories - Note de synthèse
La théorie des coûts de transaction
Coase en 1937 a défini les coûts de transaction comme l’unité d’analyse et de mesure pour définir la frontière entre la firme et le marché.
Pour Coase, le marché et la firme sont des formes alternatives de coordination de la production : il est avantageux de créer une entreprise si elle permet d’obtenir une économie sur « les coûts de transaction ».
Les agents cherchent donc l’organisation qui minimise le coût de transaction.
Ils doivent choisir entre
« faire » (la firme) et « faire faire » (le marché)
une coordination par la hiérarchie (la firme) et une coordination par les prix (le marché)
Williamson en 1975 a affiné l’approche de Coase en ajoutant 3 principaux critères pour déterminer la nature des transactions :
La fréquence des transactions entre 2 partenaires (unique, occasionnelle, récurrente)
L’incertitude à laquelle est soumise la transaction (cf.rationalité limitée)
La spécificité des actifs
La théorie de l’agence
Cette théorie a été définie par Jensen & Meckling dans un article de 1976.
Il s’agit d’une théorie de l’incitation :
Le principal (ex. actionnaire) voit sa situation économique dépendre de la façon dont l’agent (ex. dirigeant) exécute son contrat.
Le principal ne peut pas être dans une situation de surveillance continue de l’agent et se trouve dans une situation d’asymétrie d’information.
Il doit donc trouver un mécanisme d’incitation pour conduire l’agent à agir conformément aux intérêts du principal.
Le principal va rechercher la structure contractuelle la meilleure pour minimiser ses dépenses de surveillance et d’incitation (ex. stock-options) – également appelées « coûts d’agence ».
Cette théorie fait suite aux travaux de Berle & Means en 1932 sur l’entreprise moderne et la propriété privée.
La thèse centrale de leurs travaux est que le développement de la grande société par actions entraîne la séparation de la propriété et du contrôle de l’entreprise : le pouvoir actionnarial se heurte au pouvoir managérial.
La théorie des contrats incomplets
S’appuyant également sur le concept de rationalité limitée, l’Ecole néo-institutionnaliste (cf. Williamson) a défini la théorie des contrats incomplets :
Pour cette école, une organisation est avant tout un réseau de contrats, qui ne peuvent être complets car ils deviendraient trop complexes.
Ainsi, il peut être décidé que les éventualités non prévues seront négociées ultérieurement.
La résolution d’un conflit, sur les points non négociés, sera confiée à un tiers,
Le rôle de la hiérarchie sera justement de se substituer aux points non précisés dans le contrat (l’incomplétude des contrats justifie la hiérarchie).
Grossman & Hart définissent en 1986 l’entreprise comme un lieu de relations bilatérales gérées par des contrats incomplets.