L'investissement - Fiche de synthèse
Définition de l’investissement
En comptabilité :
I = FBCF + variations stocks
I = investissement
FBCF = formation brute de capital fixe
En économie :
L’investissement est l’achat de biens en capital pour produire demain.
La décision d’investissement repose sur un arbitrage entre un rendement et un coût => un investissement ne sera entrepris que si la valeur qu’il permet d’engendrer (par rapport à la valeur du capital) est suffisante pour couvrir son coût.
Les déterminants de l’investissement :
L’investissement est fonction linéaire de l’accroissement des débouchés ou proportionnel aux variations de la demande (Keynes – 1936) – ce qui implique que toute augmentation de la demande entraînera une accélération de l’investissement (sauf si ’appareil productif était précédemment sous-utilisé)
Ainsi, Tinbergen (1939) critique cette approche de l’accélération en argumentant ,
que l’accroissement de la production ne nécessite pas toujours le recours à l’investissement
de la possibilité de produire à coûts croissants
L’investissement est fonction croissante du niveau de la production et fonction décroissante du stock de capital.
L’investissement est aussi fonction décroissante du taux d’intérêt réel.
Au niveau global, Epargne et Investissement s’équilibrent mais pas au niveau individuel.
Ceci est démontré par le théorème de séparation de Fisher :
Le marché financier représente la séparation entre la décision d’épargne et la décision d’investissement.
L’investissement est rentable tant que son taux de rendement est supérieur au taux d’intérêt => l’investissement est fonction décroissante du taux d’intérêt réel
L’épargne est fonction croissante du taux d’intérêt réel (cf. chapitre sur la consommation et l’épargne – Théorie néo-classique)
Le Q de Tobin (1969)
Le Q de Tobin est le rapport entre la valeur boursière et la valeur comptable.
Si q > 1, il y a incitation à investir car l’investisement permet de créer de la valeur.
Autres éléments importants dans la décision d’investissement :
la capacité d’auto-financement :
Le niveau d’investissement d’une entreprise ayant de bonne capacités d’autofinancement est supérieur à celui d’une entreprise ayant recours au marché financier.
la théorie des marchés financiers imparfaits :
L’asymétrie d’information (voir fiche sur l’asymétrie d’information) et les coûts d’agence (théorie de Jensen & Meckling – 1976) renchérissent le coût d’investissement.
Importance des anticipations (cf. Keynes) dans la décision d’investissement => les décideurs doivent faire un choix entre l’incertitude du futur, s’ils optent pour le présent, et et le coût de l’attente, s’ils reportent leur décision dans l’avenir.
Souvent, les décideurs préfèrent le coût de l’attente au coût de l’incertitude.
En outre, l’asymétrie des décisions pendant les phases d’expansions et de récessions renforce la volatitlité de l’investissement.
Théorie du capital humain (Becker – 1964) : théorie basée sur l’investissement en formation que font les salariés afin d’améliorer leur capital humain et leur position dans la hiérarchie des salaires (dans un contexte plus actuel, nous pourrions parler d’amélioration de leur « employabilité »)