La monnaie - Fiche de synthèse
Définition :
La monnaie est un actif accepté comme moyen de paiement.
Rôle :
Instrument de transactions
Etalon de valeur (Unité de compte)
Réserve de valeur
Masse monétaire = quantité totale de monnaie en circulation :
M1 = disponibilités monétaires
M2 = M1 + placements à vue
M3 = M2 + placements à terme
M4 = M3 + bons du trésor + billets de trésorerie
L’Ecole classique
La monnaie ne sert qu’à réaliser les échanges et n’a aucune influence sur les variables réelles de l’économie.
« La monnaie n’est qu’un voile »
L’Ecole keynésienne
Pour Keynes, la demande de monnaie est une fonction croissante du revenu courant.
La demande de monnaie obéit à 3 motivations :
motif de précaution
motif de spéculation
motif de transaction
La demande de monnaie dépend également du taux d’intérêt.
Pour Keynes, le taux d’intérêt se définit comme le prix de la renonciation à la liquidité et détermine le partage de l’épargne entre placements financiers et thésaurisation (et non le partage entre consommation et épargne comme chez les néo-classiques).
la demande de monnaie est donc fonction décroissante du taux d’intérêt.
L’Ecole de Cambridge
Md = k x PY
(Md est le demande de monaie : P le niveau général des prix et Y le revenu –
k= pouvoir d’achat sous forme d’encaisses réelles)
L’effet d’encaisses réelles ou l’effet « Pigou » = variation des dépenses monétaires décidées par les détenteurs de monnaie en vue de ramener au niveau désiré la valeur réelle de leurs encaisses monétaires après qu’elles ont été modifiées par un choc quelconque.
LA THÉORIE QUANTITATIVE DE FISHER (1867-1947)
MV =PQ
(MV est la vitesse de circulation de la monnaie ; PQ sont les prix et quantités de biens)
Le taux de croissance du niveau des prix est égal à celui de la masse monétaire.
La monnaie est une fonction,
croissante du revenu réel
croissante du niveau général des prix
décroissante de la vitesse de circulation
Modèle de Baumol (1952) – Tobin (1956)
La demande d’encaisses de transaction : le coût de transaction décourage les agents de multiplier les opérations d’achat et de cession d’actifs non monétaires => détention de monnaie de transaction
La théorie des choix de portefeuille – Tobin (1958)
La demande d’encaisses de spéculation : les agents cherchent à maximiser la rentabilité de leurs placements – la détention d’encaisses monétaires motivée par la spéculation confirme que cette demande est fonction décroissante du taux d’intérêt.
Le modèle à générations imbriquées – Samuelson (1958)
L’état ou le marché peuvent organiser des sytèmes de transfert entre générations.
La théorie des monétaristes – Friedman – Prix Nobel 1976
La demande de monnaie dépend de 3 variables :
Le revenu permanent
Le rendement des actifs financiers (taux d’intérêts)
Le niveau général des prix
L’offre de monnaie
Le bilan de la banque centrale =
ACTIF
Créances sur l’extérieur
Créances sur l’Etat
Créances sur l’économie
PASSIF
Billets & pièces en circulation
Réserves des institutions monétaires
= BASE MONETAIRE
Si la banque centrale est à l’origine de la création monétaire => la base monétaire détermine le volume de la masse monétaire = schéma du multiplicateur de crédit :
La banque centrale achète des titres publics => création de monnaie ->se retrouve sous forme de dépôts dans les banques -> accord de nouveaux crédits.
Le sens de causalité de la création monétaire est de la base monétaire vers la masse monétaire.
Si le sens de la causalité est inversé : création monétaire = crédit bancaire
(banques assurées du refinancement par la banque centrale) => accroissement masse monétaire => augmentation base monétaire = schéma du diviseur de crédit
La politique monétaire
1. Fournir des liquidités et un bon fonctionnement de l’économie
2. Assurer la stabilité des prix
3. Assurer l’équilibre de la balace des paiements
4. faciliter la croissance économique
Les points 2 à 4 sont ceux du Carré magique de Kaldor.
Pour les Keynésiens, la politique monétaire est un instrument de politique conjoncturelle (Court-terme).
Lorsque l’économie est en surchauffe => politique monétaire restrictive => freiner la création monétaire => vente de titres aux banques (opératons d’open market) => hausse des taux d’intérêt.
En période de hausse de chômage => politique monétaire expansive => diminution des taux d’intérêt => relance de l’investissement (cf. politique monétaire des USA de 2001 à fin 2003)
Selon Poole (1970), la meilleure politique monétaire => stabilité de l’économie (stabilité du PIB)
Si choc monétaire, préconisation de contrôler les taux d’intérêt
Si choc demande (ou réel), préconisation de contrôler quantité monnaie
Règle de taylor (1993) : l’objectif de croissance implique que la politique monétaire relie le niveau des taux d’intérêt à court terme à l’écart entre le PIB effectif réel et le PIB tendanciel et à celui entre l’évolution des prix et l’objectif d’inflation.